Rapport du Parlement européen : Harmonisation des normes alimentaires
Consommation responsable, consom'action, consommation citoyenne : le vocable s'élargit en même temps que s'accroissent les ventes des produits se voulant bons pour la planète et pour les sociétés.
En réponse à ces évolutions, mais aussi pour les encourager, les députés européens souhaitent revoir l’étiquetage actuel des produits alimentaires. Un rapport d’initiative, « Garantir la qualité des produits alimentaires – Harmonisation ou reconnaissance mutuelle des normes », a été adopté le mardi 10 mars. Mené par Maria Petre (Roumaine, membre du Parti populaire européen), le rapport propose une série de mesures concrètes, en vue du document stratégique que la Commission européenne doit préparer pour mai prochain. Les maîtres mots : transparence et sécurité alimentaire. Non pas que cela soit nouveau : dans le sillage des scandales alimentaires, l’UE s’est s’engagée ces dernières années dans une normalisation drastique de la production alimentaire – politique de rassurance efficace mais régulièrement décriée pour ces excès.
Ce qui est plus novateur en revanche, est que le Parlement appelle à une plus grande responsabilisation des consommateurs : par le biais, par exemple, de l’indication obligatoire de la provenance des matières premières composant les produits, ou encore par l’étiquetage imposé pour le lait, la viande et les œufs d’animaux nourris avec des OGM.
Sur cette lancée, les parlementaires modèrent la tendance à l’uniformisation et à la confusion entre qualité sanitaire et qualité esthétique. Autrement dit, il est anormal que des produits comestibles mais ne satisfaisant simplement pas les calibres institués pour chaque type de produit, ne puissent pas être vendus.
L’ensemble des mesures va ainsi dans le sens d’une meilleure information du consommateur, notamment sur l’impact environnemental de son alimentation. Une manière de laisser chacun responsable de ses choix, en connaissance de cause.