Les travailleurs autonomes en Europe, Action collective et représentation d’intérêts paroles et regards croisés.
Le marché du travail a profondément évolué ces dernières décennies, avec un accroissement de ce qu'il est convenu de nommer « la zone grise de l’emploi » et une transformation profonde du travail indépendant. Cette étude, coéditée par Smart et POUR LA SOLIDARITÉ-PLS, analyse un marché du travail fragmenté et l’émergence d’une myriade de réalités parmi lesquelles la figure des travailleur.euse.s autonomes qui incarnent parfaitement les défis à venir.
À l'échelle de l'Union européenne, on observe une disparité sans cesse croissante des formes d’emplois reconnues : entre autres exemples, le contrat zéro heure au Royaume-Uni, le statut d’auto-entrepreneur en France, les parasubordinati en Italie, les mini-jobs allemands, etc.
Bref, la notion même de carrière professionnelle subit une mutation profonde. Et les syndicats savent très bien que, sous-jacente, c’est la question de la subordination qui s’effrite, sur laquelle repose tout l’édifice du CDI, du marché du travail, de la sécurité sociale depuis plus d’un siècle, dans la forme connue depuis le Pacte social conclu, quasi partout en Europe dans des formes similaires sinon des dispositifs identiques, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Cette étude est le résultat d'une recherche participative et aborde la question des différentes formes de représentation des travailleur·euses autonomes dans 8 pays européens. À travers des entretiens, elle analyse la manière dont ces travailleur·euses se considèrent, si iels se sentent représenté·e·s au niveau du dialogue social.
Cette enquête dresse donc un premier état des lieux de la relation des travailleurs autonome membres de Smart à l’action collective, dans sa portée nationale et européenne ; et trace les premières balises de la manière dont les travailleur·euse·s autonomes se sentent représenté·e·s au niveau national ou européen.