Le parti pris de cette note de PLS est de mettre de côté le contenu politique des revendications. Il s’agit plutôt de s’attacher à définir ce qui est démocratique. Terme fourre-tout et galvaudé, la démocratie a bon dos. Pourtant, n’a-t-il pas fallu renverser un régime pour l’instaurer ? Les mouvements sociaux, hier célébrés pour les acquis sociaux et démocratiques qu’ils ont permis, sont aujourd’hui décriés. Ils gênent, empêchent les gens de se déplacer, bloquent le pays ! Si les grèves ne sont pas acceptées par la majorité, c’est qu’elles doivent être anti-démocratiques …
Les mouvements sociaux sont une occasion de rappeler les limites de la forme spécifique qu’ont prises nos démocraties représentatives modernes. Dans cette note, PLS tente de défendre l’idée que Camus s’en faisait : « La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. »[2]
[1] Droit civil, les obligations, Terré, Simler, Lequette, 9e édition, 2005, §741 et 742.
[2] A. Camus, Carnets, III