Ainsi, le Conseil de l’Union européenne préconisait en 2013 l’utilisation de l’activité bénévole comme dispositif d’insertion professionnelle des jeunes éloignés des systèmes éducatifs comme de l’emploi. De même, en 2011, en France, le Centre d’analyse stratégique formulait au Premier Ministre une série de recommandations en ce sens, touchant notamment à la valorisation des compétences acquises dans le cadre d’activités bénévoles.
Le décideur politique, si effectivement intéressé par le bénévolat, ignore toutefois généralement en quoi il peut être positif, ou du moins son idée n’est qu’approximative, faisant planer le risque d’une utilisation inadéquate et abusive. Il s’agira donc de montrer ici en quoi le bénévolat peut effectivement favoriser le retour à l’emploi des chômeurs qui le pratiquent, quelles variables il peut effectivement influencer et lesquelles demeurent hors de sa portée, afin de dissiper tous fantasmes, qui ne pourraient s’avérer qu’illusoires.