L’Europe est à la croisée des chemins. Alors que nous célébrons ce 22 avril 2025 la Journée mondiale de la Terre, l’urgence climatique doit être au cœur de nos choix stratégiques. Entre crises géopolitiques, dépendance énergétique et quête effrénée de compétitivité, l’Union européenne cherche un cap. Pourtant, répondre aux défis immédiats — guerre en Ukraine, inflation, réindustrialisation — ne doit pas nous détourner de la priorité climatique, au risque de sacrifier l’ambition écologique sur l’autel de la productivité.
La réforme dite « omnibus » est symptomatique de ce risque : sous couvert de simplification administrative et de relance économique, elle relègue au second plan les exigences environnementales, pourtant vitales pour notre avenir commun. Cette logique court-termiste menace notre capacité à affronter la crise majeure de notre époque : celle du climat.
En ce 22 avril 2025, rappelons-nous que l’autonomie européenne ne peut exister durablement si elle repose sur un modèle à bout de souffle écologiquement. Durabilité et compétitivité doivent désormais être pensées ensemble, et non plus en opposition.
La société civile le démontre déjà concrètement : des initiatives comme CICLE ou ENACT prouvent quotidiennement qu’une transition juste génère innovation, emploi et résilience économique. Découvrez d’ailleurs notre nouvelle série découverte des bonnes pratiques environnementales à travers le monde, qui met en lumière les actions concrètes de la société civile.
L’Alliance européenne pour une transition juste, dont PLS est membre fondateur, porte une vision claire et ambitieuse : l’écologie ne saurait être la variable d’ajustement des ambitions européennes. Elle en est la condition première.
L’Europe ne manque pas de moyens. En cette Journée mondiale de la Terre, l’Europe doit se rappeler une vérité simple : le climat n’attendra pas. Elle doit maintenant faire un choix politique fort : céder à la tentation du « tout productif », ou construire un futur cohérent, aligné avec ses engagements climatiques. Car il ne s’agit pas seulement de « tenir bon » face aux crises — il s’agit de ne pas oublier l’essentiel : le climat n’attendra pas que la guerre soit finie.
Solidairement vôtres,
Alexis Willemot et Françoise Kemajou
