En juillet 2015, après sept années de discussions au sein du triangle institutionnel regroupant la Commission européenne, le Parlement et le Conseil, la directive visant à harmoniser et mieux indemniser le congé maternité est finalement abandonnée par la Commission Juncker. Si « Bruxelles » est souvent accusé de limiter les réformes, ce sont ici les États membres, à travers le Conseil de l’Union, qui sont à blâmer pour n’avoir pas réussi à s’entendre.
Promettant de revenir sur le sujet, la Commission tient partiellement parole à travers la publication du Socle européen des droits sociaux en avril 2017 en redéposant une initiative sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Si cette dernière ne s’intéresse pas au congé maternité, elle propose néanmoins des avancées telles qu’un congé paternité garanti au niveau européen, un congé parental non transférable entre les deux parents ou encore un congé pour les aidant-e-s proches.
Devant maintenant être acceptée au sein du Parlement et du Conseil, il convient de faire pression auprès des gouvernements nationaux afin de voir cette directive votée.
Découvrez aussi la Note d’analyse consacrée par PLS au Socle européen des droits sociaux.