Après le Fonds monétaire international, les Nations unies préconisent un « New Deal » mondial et la fin de l’austérité. La CNUCED, dans son rapport annuel sur le commerce et le développement, suggère de « sortir de l’austérité, d’augmenter les investissements publics en accordant une attention aux soins de santé, accroître les recettes publiques et de contrôler le capital financier » au niveau mondial.
Or, le cycle annuel de coordination de la politique économique (Semestre européen) exige toujours des États membres une intensification de leurs politiques d’austérité et de maîtrise des dépenses publiques, privant d’oxygène les économies européennes, comprimant le pouvoir d’achat des citoyens et impactant indubitablement l’accroissement des inégalités.
La récente campagne menée par la France en faveur d’une révision de la directive Détachement des travailleurs, accusée de mettre en place un dumping social, semble en contradiction avec la logique réformiste du marché du travail orientée vers une flexibilisation à outrance et un abaissement du coût du travail. Dans le même temps, d’autres gouvernements organisent sciemment « une concurrence effrénée aux mini-jobs » prétendument utile à la relance d’une économie qui laisse pourtant les travailleurs sans protection sociale et en potentielle situation de pauvreté.
POUR LA SOLIDARITÉ-PLS, qui se mobilise depuis sa création pour défendre et consolider le modèle social européen, demande à l’ensemble des acteurs politiques européens de se saisir de Göteborg pour poser de vrais choix sociétaux innovants et inclusifs. Last chance !
Solidairement vôtres,
Françoise Kemajou et Denis Stokkink